Frontières
Position régionale de la Turquie
La Turquie est bordée par huit pays et six mers, entourée par l'eau de trois côtés et protégé par de hautes montagnes le long de sa frontière orientale. Le pays a des frontières bien définies. Ses frontières terrestres ont été définies par Traité de Lausanne tôt au cours du XXe siècle et sont depuis restées stables.
La Turquie partage des frontières terrestres et maritimes avec la Bulgarie, la Grèce, la Syrie, l'Irak, l'Iran, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie.
En ce qui concerne ses frontières maritimes, en partant du nord vers l'ouest, la mer Noire, la mer de Marmara, la mer Égée (dont la mer de Thrace et la mer de Crète) et la mer Méditerranée.
La frontière avec la Grèce a été confirmée par le Traité de Lausanne en 1923, qui a résolu les réclamations territoriales impliquant ces deux pays en Thrace. (Voir : Guerre d'indépendance turque).
Aux termes de l'accord, il y a eu des échanges de populations obligatoire entre communauté Turque de Grèce et communauté grecque de Turquie. La communauté Turque de Thrace occidentale ainsi que la communauté grecque d'Istanbul en sont exemptées.
La frontière avec la Bulgarie a été confirmée par le Traité de Lausanne en 1923.
Depuis 1991 la frontière de plus de 500 kilomètres avec l'ancienne Union soviétique, qui a été définie dans le Traité de Moscou (1921) et le Traité de Kars, est formée des frontières de la Turquie avec les pays indépendants de l'Arménie, de l'Azerbaïdjan et de la Géorgie. Selon l'ancien Ministre arménien des Affaires étrangères, Vartan Oskanian, en dépit de la perte par l'Arménie d'une partie de ses territoires occidentaux en raison de ce traité, le pays, comme successeur légal de la RSS d'Arménie, respecte le Traité de Kars et tous les accords hérités par l'ancien gouvernement arménien soviétique après son indépendance ; Oskanian regrette toutefois la non-application d'une partie de ces accords par la Turquie.
La frontière avec l'Iran a été confirmée par le traité de Kasr-i Sirin en 1638.
La frontière avec l'Irak a été confirmée par le Traité de l'Angora (Ankara) en 1926. Les voisins méridionaux de la Turquie, Irak et Syrie, ont fait partie de l'Empire ottoman jusqu'à 1918. Selon les limites du Traité de Lausanne, la Turquie a renoncé à toutes ses réclamations envers ces deux pays, qui avaient été organisés comme ligue des mandats de nations sous la responsabilité régissant de la Grande-Bretagne et de la France. La Turquie et la Grande-Bretagne ont convenus les frontières dans le Traité de l'Angora (Ankara).
La frontière de la Turquie avec la Syrie n'est pas reconnue par la Syrie. En raison du Traité de Lausanne, l'ancien Sanjak ottoman (province) d'Alexandretta (province actuelle de Hatay) a été cédé à la Syrie. Cependant, en juin 1939, les habitants de Hatay ont formé un nouvel état indépendant et juste après, le parlement a voté pour le réunir avec la Turquie. Depuis l'indépendance en 1946, Les syriens ont un profond ressentiment à la suite de la perte de cette province et de ses principales villes d'Antakya et d'İskenderun (autrefois Antioche et Alexandretta).