'' Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.
Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.
Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.
Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.
Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.
J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés. ''
Abbé Pierre
Hommages
L’ensemble de la classe politique française ne tarit d’éloges et reconnaît le travail réalisé par l’abbé Pierre, notamment le président de la République Jacques Chirac, le Premier ministre Dominique de Villepin, la candidate socialiste Ségolène Royal et le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy.
De très nombreuses associations et fondations françaises ou internationales qui ont milité avec l’abbé Pierre dans des causes communes en faveur des plus démunis lui rendent le jour même un vibrant hommage par des communiqués officiels.
L’ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing demande que soient célébrées « des obsèques nationales » en l’honneur de l’abbé Pierre. La présidence de la République se prononce le jour de sa mort pour savoir si un « hommage national » ou un « deuil national » (la plus haute distinction funéraire française) serait rendu. Conformément aux souhaits de la Fondation Abbé Pierre et la famille qui semble s’opposer à la seconde option, c’est la première option qui est choisie (réservée tout de même à des personnalités telles que Jean-Paul II et le Commandant Cousteau), plus conforme au testament de l’abbé qui préférait que tout l’argent serve plutôt à la collecte au profit des œuvres de sa Fondation, à laquelle il a donné tout au long de sa vie l’ensemble de ses droits ainsi que les dons personnels faits à son nom.
Une chapelle ardente est ouverte à tous, les mercredi 24 et jeudi 25 janvier 2007, toute la journée, à l'église du Val-de-Grâce à Paris, où son cercueil simplement surmonté de sa canne et son béret est exposé aux remerciements du public ; un hommage populaire à l’abbé Pierre est organisé par le Mouvement Emmaüs le jeudi 25 janvier au Palais omnisports de Paris-Bercy, de 19 à 23 heures. Par ailleurs, des livres d’or collectent les hommages populaires à Paris, Metz et dans plusieurs communautés Emmaüs du Sud de la France ; face aux demandes, d’autres communautés Emmaüs en France ou dans le monde recueillent aussi les hommages du public.
À Lyon, sa ville de naissance, une messe commémorative est dite par l'archevêque de Lyon et Primat des Gaules, le Cardinal Philippe Barbarin en la Primatiale Saint-Jean (l'église Saint-François de Sales, associée à l'Abbé Pierre, a d'abord été envisagée, mais sa taille n'aurait pas permis d'accueillir le public dans des conditions de sécurité suffisantes). Lors de cette messe, l'évangile est proclamé par un diacre, neveu de l'abbé Pierre.
Henri Grouès, dit l’abbé Pierre2, né le 5 août 1912 à Lyon et mort le 22 janvier 2007 dans le 5e arrondissement de Paris, est un prêtre catholique français de l'Ordre des Frères mineurs capucins, résistant, puis député, fondateur du mouvement Emmaüs (organisation laïque de lutte contre l'exclusion) comprenant la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés et de nombreuses autres associations, fondations et entreprises de l'économie sociale, en France.
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