Après la mort du sultan Malik Chah, l’Etat des Grands Seldjoukides se divise en plusieurs petits Etats tels que les Seldjoukides de Syrie (10921117), les Seldjoukides d’Irak et de Khorasan (10921194), les Seldjoukides Kirman (10921187) et les Seldjoukides de Turquie (10921308). En outre, l’Etat du Kharezm (10971231) voit également le jour sur les anciens territoires des Grands Seldjoukides.
Le plus important de ces petits Etats est l’Etat Seldjoukide d’Anatolie, fondé par Süleyman Bey, fils de Kutalmich. Son siège se situe à Nicée. Sous le règne de Mesud 1er, fils de Kilitch Arslan 1er, les croisés subissent une défaite dans les environs de Ceyhan. Le sultan Kilitch Arslan II accède au pouvoir après Mesud 1er et défait l’armée byzantine à Myriokhpehalon, près de Denizli, mettant totalement fin à l’influence byzantine en Anatolie. Le règne du sultan Alaaddin Keykubad 1er correspond à la période la plus brillante de l’Etat Seldjoukide d’Anatolie. Toutefois, l’assassinat par empoisonnement du souverain provoque des troubles dans le pays. Les invasions mongoles suivent l’insurrection de Babais. Après la bataille de Kösedağ en 1243, l’Anatolie est envahie par les Mongols. Les Turkmènes, qui s’installent aux frontières à la faveur de l’affaiblissement de la souveraineté mongole vers la fin du 13ème siècle, fondent sur les territoires anatoliens les beylicats de Karaman, de Germiyan, d’Eşref, de Hamid, d’Alaiye, de Ramazan, de Dulkadir, de Taceddin, de Menteşe, de Candar, de Pervane, de Sahib Ata, de Karesi, de Saruhan, d’Aydın, d’Inanç et des Ottomans. Pendant « la période des beylicats », toute l’Anatolie devient une patrie turque.
L’histoire turque de la période islamique : L’Etat ouïgour se désintègre en 840. Cet événement est suivi de la fondation de l’Etat des Karakhanides, qui se convertissent à l’islam sous le règne de Satuk Bughra Khan, jetant ainsi les bases des développements historiques que l’on appelle la culture et la civilisation turcoislamiques.
Parallèlement à l’existence de l’Etat des Karakhanides, un second Etat est fondé sous le nom des « d’Etat Ghazné vide », d’après la ville afghane de Gazne qui en est la capitale (9691187). Mahmud des Ghaznévides adopte pour la première fois le titre de « sultan ». Il organise plusieurs campagnes militaires en Inde, qu’il islamise, jetant les fondations du Pakistan. Dans la période qui suit le règne du sultan Mahmud, les Ghaznévides sont vaincus par les Seldjoukides à la bataille de Dandanakan en 1040, et se retirent de l’Inde avant de se soumettre à leurs vainqueurs.
Le sanctuaire funéraire Sahib Ata, période des beylicats - KONYA
Selçuk Bey, de la tribu Kınık de la confédération oghuz, fonde le Grand Etat Seldjoukide (1040 1157). S’imposant aux Karakhanides et aux Ghaznévides, les Seldjoukides assurent l’unité de la nation turque. En 1055, Tughrul Bey, sultan seldjoukide, effectue une campagne à Bagdad, capitale du califat abbasside, où il met fin à l’Etat chiite bouveikhi. Le calife lui attribue alors le titre de « Sultan du monde ». Son fils, le sultan Alparslan, lui succède et ouvre les portes de l’Anatolie aux Turcs après la victoire de Manzikert en 1071 face aux armées de l’empereur byzantin Romain Diogène. Sous le règne du sultan Malik Chah, l’Etat seldjoukide connaît la période la plus fastueuse de son histoire. Les medersas Nizamiye, qui servent de modèle aux universités occidentales, sont instaurées à cette époque.
Après les Avars, ce sont les Khazars qui font leur apparition en Europe. Entre les 7ème et 10ème siècles, ils créent un Etat puissant qui s’étend de Volga à Kiev. Ils font preuve d’une grande tolérance visàvis des différentes communautés religieuses qui vivent sur les territoires qu’ils dominent. Ils parlent généralement turc et donnent leur nom à la mer Caspienne. Les Khazars cessent d’exister politiquement en 968.
La présence turque en Europe se poursuit avec les Petchénègues à partir du 10ème siècle. Ne pouvant résister plus longtemps à la pression de l’alliance des Khazars et des Ouïghours, ils traversent la Volga et atteignent la Hongrie. Ils chassent les Hongrois et s’emparent de leurs territoires en 880. En 1091, les Petchénègues subissent la défaite la plus écrasante de leur histoire face aux forces alliées de Byzance et de Couman dans une bataille sanglante qui se déroule aux abords du fleuve Maritza. Cette défaite met fin à la vie politique des Petchénègues. La première étape de l’aventure turque en Europe, qui dure depuis 700 ans, s’achève ainsi avec leur retrait de la scène historique. Les Turcs disparaissent de l’Europe pendant 200 ans.
Le premier Etat turc créé dans cette partie du monde est l’Empire Hun d’Occident. Sous le règne d’Atilla, qui accède au pouvoir en 434 et qui oblige toutes les tribus barbares d’Europe, Byzance et l’Empire romain d’Occident à reconnaître son pouvoir, l’Empire hun parvient au faîte de sa puissance.
La seconde tribu turque qui s’impose en Europe est celle des Avars, qui s’orientent vers l’Occident à la suite de la proclamation de l’Etat Göktürk en 552. Ils s’installent d’abord dans le Caucase, puis sur les rives de la mer Noire du nord. Ils poursuivent leur progression vers l’Occident, imposant leur souveraineté dans une vaste région, s’étendant de la Grèce à l’Allemagne. Les Avars assiègent Constantinople en 626 avec les Turcs bulgares. Ils sont les premiers Turcs de l’histoire à se présenter sous les murailles de Constantinople.
En 741, les Ouïgours fondent le 3ème Etat turc, après les Göktürk. Toutefois, il se désagrège rapidement à la suite de l’attaque des Turcs kirghizes, venus du Nord Ouest contre la capitale.
Vivant dans les régions du lac Aral et du Turkestan, les Huns de l’Ouest, descendants des Huns d’Asie, quittent leur patrie sous les pressions des Avars et s’installent sur les rives occidentales de la Volga. A partir du règne du chef hun Balamir, les Huns de l’Ouest commencent à pénétrer en Europe en provenance du NordEst. C’est ainsi que commencent « les migrations historiques des tribus » qui modifient la structure ethnique de l’Europe, qui bouleversent les provinces nordiques de l’Empire romain et qui s’étendent jusqu’en Espagne.
L’Empire des Göktürk est fondé en l’an 552 sur les flancs orientaux des montagnes de l’Altaï après la désintégration de l’Etat Hun d’Asie. Ce sont les Göktürk qui utilisent pour la première fois le mot « turc » dans le nom d’un Etat officiel. Bilge Khan et Kül Tigin, sages et héroïques hommes d’Etat turcs, prennent leur place dans l’histoire. Les actes des deux Khans, ainsi que ceux de Tonyukuk, un grand homme d’Etat Göktürk, sont rela tés et immortalisés dans les « Inscriptions d’Orkhon », qui sont les premiers textes écrits de l’histoire turque.
Selon les sources écrites chinoises, la présence politique turque en Asie est attestée au 3ème siècle av. J.C. avec les Huns, qui fondent un grand empire sous la direction de Mete Khan et s’emparent des portes occidentales et des routes commerciales de la Chine, en combattant contre les Mongols et les YueChi.
Les grandes lignes de l’histoire turque
jusqu’en 1923
Les Turcs et les premiers Etats turcs : Les Turcs, qui sont une communauté regroupée autour d’une langue de la famille ouraloaltaïque, apparaissent pour la première fois sur la scène historique au 7ème siècle av. J.C. au pied des montagnes Köğmen.
Polygone.info fait des émissions sur internet, laïque, démocratique et apolitique. Leurs émissions a pour objectif de promouvoir l’amitié entre les Turcs et les Français, de favoriser les liens entre les deux communautés, les deux pays, en organisant des activités et des rencontres : culturelles, sociales, amicales et récréatives.