Selim Ière
Selim II
30 septembre 1520 - 7 septembre 1566
(45 ans, 11 mois et 8 jours)
 
Prédécesseur
Successeur
10ème Sultan Ottoman
Jeunesse de Soliman le Magnifique
Soliman ne tarda pas à prendre sa revanche : en 1538, la rapide campagne de Moldavie lui permit d'imposer sa domination à cette principauté roumaine et appuyer son candidat sur le trône de Moldavie le prince Ștefan Lăcusta contre le roi Petru Rareș qui s'est allié avec les Habsbourg et annexe a son empire le sud de la Bessarabie20.. Peu après, des tensions en Hongrie lui fournirent l'opportunité de venger sa défaite devant Vienne. En 1541, les Habsbourg entrèrent une nouvelle fois en guerre avec les Ottomans et tentèrent d'assiéger Buda. Ils furent repoussés et plusieurs de leurs forteresses furent prises. Ferdinand et son frère Charles Quint furent forcés de signer une humiliante trêve de cinq ans avec Soliman. Ferdinand renonçait à ses prétentions sur le trône de Hongrie et devait payer un tribut annuel pour les terres hongroises qu'il contrôlait. D'un point de vue plus symbolique, le traité faisait référence à Charles Quint, non en tant qu'« empereur » du Saint-Empire mais uniquement comme « roi d'Espagne ». Avec l'affaiblissement de ses rivaux européens, Soliman s'était assuré un rôle de premier plan dans les affaires européennes.
Certains nobles hongrois proposèrent que Ferdinand (1519-64), archiduc de l'Autriche voisine et lié à Louis II par mariage, devienne roi de Hongrie évoquant des accords antérieurs précisant que les Habsbourg prendraient le contrôle de la Hongrie si Louis II mourait sans héritier. Cependant d'autres nobles étaient partisans de Jean Zápolya, un noble soutenu par Soliman et donc rejeté par les puissances chrétiennes d'Europe. Sous Charles Quint et son frère Ferdinand, archiduc d'Autriche, les Habsbourg réoccupèrent Buda et la Hongrie. En conséquence, en 1529, Soliman remonta le Danube et reprit Buda avant d'assiéger Vienne. Avec une garnison renforcée de 16 000 hommes, les Autrichiens infligèrent à Soliman sa première défaite, semant les germes d'une rivalité entre les Ottomans et les Habsbourg qui dura jusqu'au xxe siècle. Une nouvelle tentative pour prendre Buda en 1532 échoua également car Soliman dut se retirer avant d'atteindre la ville, repoussé par les défenseurs magyars et croates lors du siège de Güns (en). Dans les deux cas, l'armée ottomane avait été handicapée par le mauvais temps (la forçant à abandonner l'essentiel de son équipement de siège) et l'étirement excessif des lignes de ravitaillement. L'échec de Soliman devant Vienne marqua ainsi l'apogée de la puissance ottomane et de son extension territoriale en Europe centrale.
Jean Sigismund rend hommage a Soliman
Les relations entre la Hongrie et l'Empire ottoman continuaient de se détériorer et Soliman reprit sa campagne en Europe orientale. Le 29 août 1526, l'armée hongroise menée par Louis II (1506-1526) fut battue lors de la bataille de Mohács. Après cela, la résistance hongroise s'effondra et l'Empire ottoman devint la puissance dominante dans la région. Alors qu'il croisa le corps sans vie du roi Louis II, Soliman se serait lamenté : « Je suis venu en armes contre lui mais ce n'était pas mon souhait qu'il meure ainsi alors qu'il avait à peine goûté aux plaisirs de la vie et de la royauté ». Alors que Soliman menait campagne en Hongrie, des tribus turkmènes, menées par Kalender Çelebi, amorcèrent une révolte en Anatolie qui fut bientôt réprimée par Pargali Ibrahim Pacha
La route de la Hongrie et de l'Autriche était maintenant ouverte, mais Soliman détourna son attention vers l'île méditerranéenne de Rhodes, le quartier-général des chevaliers hospitaliers dont les activités de piraterie en Asie Mineure et au Levant étaient une menace permanente pour les intérêts ottomans. À l'été 1522, Soliman détache une flotte de 400 navires tout en menant personnellement une armée de 100 000 hommes en Asie Mineure face à l'île10. Après un siège de cinq mois, Rhodes capitula et Soliman, à la suite d'une négociation avec Philippe de Villiers de L'Isle-Adam, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, autorisa les Chevaliers à quitter l'île, ces derniers finirent par s'installer à Malte
Carte montrant l'expansion territoriale de l'Empire ottoman, exposant les conquêtes de Soliman par rapport à celles de ses prédécesseurs et de ses successeurs.
La nouvelle de la chute de l'un des bastions de la Chrétienté sema la peur dans toute l'Europe. Comme l'ambassadeur du Saint-Empire romain germanique à Constantinople l'écrivit : « La capture de Belgrade est à l'origine des événements dramatiques qui engloutirent la Hongrie. Elle mena à la mort du roi Louis II, à la prise de Buda, à l'occupation de la Transylvanie, à la ruine d'un royaume florissant et à la peur des nations voisines de subir le même sort… »
Dès la mort de son père, Soliman entama une série de conquêtes militaires et réprima une révolte menée par le gouverneur ottoman de Damas en 1521. Il prépara la conquête de Belgrade alors défendue par le Royaume de Hongrie et que son arrière grand-père Mehmed II avait échoué à prendre. La prise de la ville était indispensable pour éliminer les Hongrois qui, après les défaites des Serbes, des Bulgares, des Byzantins et des Albanais restaient l'unique réelle puissance pouvant s'opposer à l'avancée ottomane en Europe. Soliman encercla Belgrade et entama une série de bombardements depuis une île sur le Danube. Avec une garnison de 700 hommes et sans aucun soutien de la Hongrie, la ville tomba en août 1521
En Europe
Campagnes militaires
 
Soliman est né à Trabzon au bord de la mer Noire, probablement le 6 novembre 14941. Sa mère était la sultane validé Hafsa Sultan qui mourut en 1534. À l'âge de sept ans, il fut envoyé à l'école du palais de Topkapı à Constantinople (Istanbul) pour y étudier les sciences, l'histoire, la littérature, la théologie et les tactiques militaires. Il se lia d'amitié avec Pargali Ibrahim Pacha, un esclave qui devint par la suite l'un de ses plus proches conseillers. Le jeune Soliman, âgé de 18 ans, fut nommé gouverneur de Kefe (Théodosie) puis de Manisa avec un bref séjour à Adrianople. À la mort de son père, Selim Ier (1465-1520), Soliman accéda au trône en tant que dixième sultan ottoman. Seul fils survivant de Sélim, il n'eut pas à affronter ses frères pour accéder au pouvoir contrairement à ses prédécesseurs.
 
Une première description de Soliman, quelques semaines après son sacre, est fournie par l'émissaire de Venise, Bartolomeo Contarini : « Âgé de 26 ans, il est grand mais maigre avec un teint délicat. Son cou est un peu trop long, son visage est mince et son nez aquilin. Il a une légère moustache et une courte barbe ; néanmoins il a une présence agréable même si sa peau a tendance à pâlir. Il dit être un seigneur sage, aimant les études et tout le monde a de l'espoir dans son règne ». Certains historiens avancent que dans sa jeunesse Soliman avait une admiration pour Alexandre le Grand. Il était influencé par la vision que portait Alexandre pour un empire mondial, qui s'étendrait de l'Est à l'Ouest, vision qui pourrait avoir encouragé Soliman à entreprendre ses futures campagnes militaires en Asie, en Afrique et en Europe, afin d'étendre l'Empire ottoman.
Religion         Islam
Résidence     Palais de Topkapı
Soliman le Magnifique
Soliman Ier turc ottoman
Il est  né le 6 novembre 1494 à Trébizonde (Trabzon) dans l'actuelle Turquie et mort le 7 septembre 1566 à Szigetvár dans l'actuelle Hongrie. Fils unique de Selim Ier Yavuz, il fut le dixième sultan de la dynastie ottomane de 1520 à sa mort en 1566. On le nomme Soliman le Magnifique en Occident et le Législateur en Orient (turc : Kanuni ) en raison de sa reconstruction complète du système juridique ottoman.
 
Soliman devint l'un des monarques les plus éminents du xvie siècle et présida à l'apogée de la puissance économique, militaire, politique et culturelle de l'Empire ottoman. Il mena ses armées à la conquête des bastions chrétiens de Belgrade, de Rhodes et de la Hongrie avant de devoir s'arrêter devant Vienne en 1529. Il annexa la plus grande partie du Moyen-Orient lors de ses guerres contre les Séfévides d'Iran ainsi que de larges portions de l'Afrique du Nord jusqu'en Algérie. Sous son règne, la marine ottomane, menée notamment par le grand amiral Barberousse, domina la mer Méditerranée, la mer Rouge et le golfe Persique.
 
À la tête de son empire en pleine expansion, Soliman instaura des changements législatifs concernant la société, l'éducation, l'économie et le système judiciaire. Son code civil (appelé Kanun) fixa la forme de l'empire pour plusieurs siècles. Soliman était non seulement un poète et un orfèvre, mais également un mécène qui supervisa l'âge d'or de l'art, de la littérature et de l'architecture ottomanes. Il parlait quatre langues : le turc ottoman, l'arabe, le tchaghataï (un dialecte turc apparenté à l'ouïghour) et le persan.
 
En rupture avec les traditions ottomanes, Soliman épousa l'une des filles de son harem, Roxelane, qui devint Hürrem Sultan ; ses intrigues en tant que reine à la cour et son influence sur le sultan assurèrent sa renommée. Leur fils, Selim II, succéda à Soliman à sa mort en 1566. Le règne de près de 46 ans de Soliman demeure le plus long de l'histoire de l'Empire ottoman.
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